le 18 décembre 2015

La rage

Au Canada, les cas de rage chez les humains sont très rares. La rage se transmet par la morsure d’un animal infecté. Les symptômes peuvent prendre de deux à huit semaines avant de se manifester. La rage peut causer de la confusion, des troubles respiratoires et des convulsions. Elle est presque toujours mortelle. Il est primordial de vacciner toute personne qui a été exposée à un animal chez qui on a diagnostiqué ou chez qui on soupçonne la rage.

Prophylaxie post-exposition

Les personnes qui se sont fait mordre ou égratigner par un animal pourraient recevoir une prophylaxie post-exposition afin de prévenir une infection rabique.

Immunoglobulines antirabiques (noms de marque: Imogam® Rabies, Hyperrab®)

  • Les personnes qui ont déjà reçu le vaccin contre la rage n’ont pas besoin d’immunoglobulines antirabiques.
  • Les personnes qui n’ont jamais reçu le vaccin contre la rage et qui se sont fait mordre ou égratigner par un animal doivent recevoir des immunoglobulines antirabiques et la première dose du vaccin contre la rage le même jour. La dose est fonction du poids de la personne.

Vaccin contre la rage (nom de marque: Imovax® Rabies, RabAvert®)

  • Les personnes qui n’ont jamais reçu le vaccin contre la rage devraient en recevoir quatre doses, soit une immédiatement, puis les autres le troisième, le septième et le quatorzième jour.
  • Les personnes qui ont déjà reçu le vaccin contre la rage ont besoin de deux doses seulement, soit une immédiatement et une autre le troisième jour.
  • Les personnes immunocompromises ou celles qui prennent des médicaments contre la malaria doivent recevoir une cinquième dose 28 jours après la première.

Avantages du vaccin

Le vaccin contre la rage réussit très bien à prévenir une infection chez les personnes qui pourraient avoir été exposées à un animal enragé.

Les immunoglobulines antirabiques procurent une protection immédiate aux personnes qui ne sont pas immunisées contre la rage en attendant que le vaccin déclenche une réponse immunitaire.

Les personnes qui devraient recevoir le vaccin

Toute personne qui s’est fait mordre ou égratigner ou, encore, lécher sur une plaie ouverte par un animal chez qui on soupçonne la rage devrait se faire vacciner, y compris les femmes enceintes et les nourrissons.

Effets secondaires possibles

Voici certains des effets secondaires courants : enflure, rougeur ou démangeaisons au point d’injection. Certaines personnes peuvent avoir des maux de tête, une perte d’appétit, des douleurs abdominales, des douleurs musculaires ou des étourdissements. Les effets secondaires graves sont rares.

Consultez un fournisseur de soins de santé

Appelez immédiatement votre médecin si vous présentez des symptômes comme de l’urticaire, des vomissements, une forte fièvre ou des convulsions, ou si vous éprouvez un problème de santé grave dans les trois semaines suivant la vaccination.

Dose ratée

Si vous avez raté une dose, consultez votre fournisseur de soins de santé dès que possible afin de respecter le calendrier de vaccination.

Prévention

Protégez-vous et protégez votre famille et vos animaux de compagnie contre la rage.

  • Faites vacciner votre chien ou votre chat contre la rage. En Ontario, c’est la loi.
  • Assurez-vous que les chiens sont surveillés. Ne les laissez pas courir libre dans les lieux publics, sauf dans les parcs pour chiens.
  • Ne vous approchez pas des animaux sauvages, surtout s’ils ont l’air apprivoisés, blessés ou malades.
  • Appelez le 3-1-1 pour signaler la présence d’un animal sauvage qui manifeste un comportement inhabituel ou qui semble malade.
  • Ne nourrissez pas les animaux sauvages.
  • Protégez votre cour et votre maison contre les animaux sauvages. Entreposez les poubelles dans le garage ou au sous-sol jusqu’au matin de la cueillette. Installez des lumières autour du bac vert et des lieux d’entreposage de déchets.

Les personnes à risque élevé d’exposition devraient discuter avec leur fournisseur de soins de santé de la possibilité de recevoir le vaccin, notamment :

  • les vétérinaires et leur personnel ainsi que les agents de contrôle des animaux et de protection de la faune
  • les travailleurs de laboratoire qui manipulent le virus de la rage
  • les personnes qui voyagent dans les pays où la rage est répandue
  • les chasseurs et les trappeurs dans les régions où il y a des animaux enragés
  • les personnes qui explorent les cavernes